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La présence - une énergie

  • Petrux
  • 24 juil.
  • 4 min de lecture

Et si ce que nous émanons en silence avait plus de puissance que tout ce que nous disons ou faisons ?

Et si l’amour, la sécurité, la reconnaissance se transmettaient avant tout par un état d’être, bien plus que par des gestes visibles ou des preuves concrètes ?


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La vraie présence ne s’entend pas, elle se ressent :


Dans un monde qui valorise l’action, la parole, la démonstration, nous avons parfois oublié la puissance d’une chose immobile, silencieuse et pourtant profondément vivante : la présence réelle.


On peut passer une journée entière avec quelqu’un sans jamais le rencontrer véritablement. On peut offrir du temps, de l’attention apparente, tout en étant mentalement ailleurs. La présence ne se mesure ni en heures, ni en kilomètres. Elle se mesure en qualité vibratoire de l’attention.


Quand ai-je été véritablement présent pour quelqu’un — sans rien faire d’autre que d’être là, pleinement, sans distraction ?

Et à l’inverse… dans quelles relations ai-je été physiquement là, mais intérieurement absent, occupé, ailleurs ?


Ces questions nous ramènent à l’essence même de la connexion humaine : non pas ce que nous donnons en surface, mais ce que nous incarnons au plus profond.


Une énergie qui traverse les murs et les silences :


Qui n’a jamais ressenti ce phénomène étrange mais familier : penser à une personne et, quelques instants plus tard, recevoir un message d’elle. Ou ressentir, sans savoir pourquoi, qu’un être cher pense à nous. Il n’y avait pas de preuve, pas de signe extérieur, juste une sensation intérieure, paisible ou brûlante : quelqu’un est là, avec moi.


La présence énergétique n’est pas une abstraction new age. C’est une capacité naturelle, oubliée, mais toujours disponible.

Elle naît lorsque notre conscience inclut l’autre sans l’envahir. Lorsque notre esprit, notre cœur et notre énergie se tournent vers lui, même sans interaction visible.


Puis-je me rappeler la dernière fois où j’ai été senti, perçu, aimé sans mot ? Et à qui ai-je récemment offert ce cadeau silencieux : me relier intérieurement, sans rien demander, sans rien prouver, juste pour dire “je suis avec toi” ?


Les enfants savent, ils ressentent avant de comprendre :


Les plus jeunes, ceux qui n’ont pas encore appris à dissimuler leurs ressentis, sont souvent nos meilleurs maîtres en matière de présence. Un enfant sait immédiatement si l’adulte qui lui parle est véritablement là, ou simplement en train d’accomplir une tâche de plus.


On peut jouer avec un enfant, lui raconter une histoire, même lui sourire — s’il sent que l’on est mentalement ailleurs, il se détourne. Il ne cherche pas l’animation. Il cherche le regard qui l’accueille, la conscience qui l’entoure.


Et moi, dans ma relation aux enfants — ou à mon enfant intérieur — est-ce que j’offre du contenu… ou du contact ? Est-ce que je remplis un rôle, ou est-ce que je crée un espace vivant ?


Quand la relation devient rôle, et non lien :


Lorsque la présence disparaît, la relation glisse insidieusement vers la fonctionnalité.


On se parle encore, mais on ne s’écoute plus vraiment.

On partage des projets, mais plus de regards habités.

On vit ensemble, mais sans vibration commune.


L’amour devient logistique. L’amitié devient habitude.

Et bientôt, des questions sourdes apparaissent dans le cœur de l’autre :

→ Suis-je encore un être vivant dans sa vie, ou une simple fonction utile ?

→ Est-ce que je suis vu pour ce que je suis… ou simplement pour ce que je fournis ?


Et moi-même, dans mes relations, suis-je encore touché par l’essence de l’autre ? Ou ai-je glissé, sans m’en rendre compte, dans une forme de présence automatique, dévitalisée ?


Choisir d’être là, même sans être vu :



La beauté de la présence énergétique, c’est qu’elle ne dépend d’aucun contexte extérieur. On peut être loin, débordé, silencieux… et pourtant totalement relié. Cela demande une seule chose : un choix conscient d’ouverture intérieure.


Offrir sa présence, ce n’est pas “penser à quelqu’un” de manière distraite. C’est l’accueillir dans notre champ, comme on ouvrirait un espace sacré. C’est poser une pensée douce, un souffle attentif, une lumière d’amour dans la direction de l’autre.


Quelques secondes de cette qualité suffisent souvent à réanimer un lien.

Car ce que l’autre ressent alors, ce n’est pas juste “qu’on l’aime”. C’est qu’il existe vivant et important dans notre monde intérieur.


Qui aujourd’hui aurait besoin de ma présence silencieuse ? Et suis-je prêt à la lui offrir, sans retour immédiat, sans trace visible, mais avec une puissance invisible immense ?


Conclusion : La présence est un art spirituel


Être présent, ce n’est pas un devoir. C’est un art. Un art que l’on cultive dans la lenteur, l’humilité et l’écoute de l’instant.


C’est refuser d’être simplement là… pour vraiment être en lien. C’est dire à l’autre, sans aucun mot :


« Tu n’es pas seul. Je te porte. Je te vois. Même quand je suis loin, je suis avec toi. »


Et dans ce monde où tout passe, s’agite et s’oublie vite, cette forme de présence est peut-être le seul ancrage qui sauve les liens profonds de l’effacement.










 
 
 

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